AIMER LA VIE - 2

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Perception de la réalité

1187 Poème de couleurs

1187 Poème de couleurs

Nos pensées et nos croyances créent la réalité que nous expérimentons et notre perception d’un monde extérieur (c’est ce que dit Armelle Six, et ce que je disais déjà en 2002 dans Le guide du bonheur).

Cela signifie que les manifestations de la pure conscience sont subjectives, chacun les perçoit différemment, perçoit d’autres choses au même moment ; il n’y a pas de réalité objective dans le temps et l’espace, car le temps et l’espace sont aussi des pensées qui se manifestent de façon subjective. Donc, il n’y a pas un ordre des choses objectif, mais il y a un fonctionnement des choses, qui serait l’enchaînement des moments mentaux (mind moments) dont parle le Bouddha.

Notre réalité n’apparaît pas par hasard, elle est le résultat de notre conditionnement et de notre continuum mental, qui est une forme subtile du karma. Notre continuum mental est sans cesse conditionné par nos perceptions, nos émotions, nos pensées, et par nos interrelations avec celles des autres êtres, qui, ensemble, créent un conditionnement collectif et la perception collective d’un environnement qui nous semble commun et dans lequel se déroulent des événements qui sont perçus de façon similaire par les gens qui ont un conditionnement similaire. Ce sont des perceptions illusoires collectives au lieu d’être des perceptions illusoires individuelles.

La contemplation de notre fonctionnement et de notre conditionnement peut nous permettre de ne plus en être la victime, et de voir que cette victime est aussi une perception illusoire, la plus pernicieuse de toutes : la personne que nous croyons être ! C’est elle qui imagine le samsara*. Le nirvana, c’est quand cette personne illusoire cesse d’imaginer un monde illusoire dans l’espace-temps. La personne disparaît avec l’espace-temps qui créait l’illusion de son existence, et ce qui reste est l’éternité insondable du moment présent, sans personne pour la contempler : le silence du cœur, et la joie sans cause !


Samsara (pali) : littér. transmigration perpétuelle. Désigne le cycle des renaissances – le monde conditionné dans lequel nous vivons – qui, tant que nous n’en avons pas perçu la nature illusoire et le considérons comme la seule réalité, est comparé par le Bouddha à un océan de souffrance.

 

15 janvier 2015, Chiang Mai

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