Observation
L’observation des autres est très enrichissante : on perçoit généralement beaucoup mieux les fonctionnements humains chez autrui que chez soi-même. Il s’agit d’observer plus que de juger, ce qui n’empêche pas de tirer des conclusions. Puisque, dans les grandes lignes, nous sommes tous pareils, c’est un bon moyen de mieux se connaître et de découvrir chez les autres les comportements qu’il serait judicieux d’imiter et ceux qu’il vaudrait mieux éviter.
Passer ses journées à s’observer intérieurement et se morfondre sur ses petits problèmes n’est pas une pratique sage et profitable. C’est un moyen de fortifier un égocentrisme maladif, de s’intéresser de moins en moins aux autres et de devenir un misanthrope reclus. J’ai eu cette tendance pendant longtemps, mais j’essaie maintenant d’ouvrir mon cœur et de m’intéresser à tous ceux que je rencontre. Et je réalise de plus en plus que l’amour et la compassion pour tous les êtres est la vraie voie – certains disent la seule – vers la libération.
Plutôt que de se focaliser sur ses problèmes et ses défauts, il vaut mieux se focaliser sur ses qualités et sur les bonnes actions qu’on a accomplies dans le passé. Richard Rudd, dans le Spectre de la conscience*, dit qu’il ne faut passer que 10 à 20 % de son temps à observer ses ombres, et le reste à contempler ses talents et ses siddhis. C’est une bonne manière de développer l’amour de soi, première étape pour arriver à aimer les autres.
* Spectre de la conscience : fondation du système des Gene Keys développé par Richard Rudd, le Spectre de la conscience révèle que chacun des soixante-quatre aspects de la personnalité humaine (symbolisé par une clé génétique, un hexagramme du Yi Jing ou une porte du Human Design) comporte trois attitudes fondamentales qui correspondent à trois niveaux de conscience : une attitude négative (celle de la victime) : l'ombre ; une attitude positive (celle de l'être en chemin) : le talent ; et une attitude éveillée (celle de l'être accompli qui a transcendé la dualité des deux autres) : le siddhi. Chaque clé génétique comporte six lignes (les six lignes de l’hexagramme du Yi Jing), qui ajoutent leur coloration particulière et déterminent une stratégie spécifique dans la façon de gérer chacun des aspects de notre personnalité.
1er février 2017, Chiang Mai