Les activités que j’aime
J’ai fait une très bonne séance de Human Design*. Je me sens souvent inspiré quand je fais ces séances, j’y prends beaucoup de plaisir et j’éprouve une grande satisfaction quand la séance est finie, même si je ressens toujours un peu de stress avant. Je travaille encore sur les conclusions de la formation Je découvre ma mission de vie, et cela n’avance pas aussi vite que je voudrais, même si certains jours ça va mieux que d’autres. Je me demandais, après la séance de Human Design, qu’elles étaient les autres activités qui me faisaient vraiment plaisir. Il y a d’abord écrire, même si, là aussi, il y a des jours où ça va mieux et où je suis plus inspiré que d’autres. J’écoutais hier un enseignement récent d’Éric Baret*, où il parlait du rôle que nous avons dans la vie (il n’emploie pas le mot mission), qui est de célébrer la vie par le service à l’environnement, à la société. Il dit qu’on fait ce qu’on doit faire, pas ce qu’on a envie de faire, qu’on va vers ce qui est inévitable, et que c’est ce qui nous donne de la joie. Il dit que si on est un musicien, on joue de la musique tous les jours, sinon on n’est pas un musicien. Et si on est un écrivain, on écrit tous les matins. Même si je sais que c’est ce que je devrais faire, pourquoi y a-t-il toujours d’autres activités, soi-disant à finir avant, qui m’en empêchent souvent ? Mais même si je ne fais pas tous les matins mes 2 ou 3 heures d’écriture formelle, j’écris un peu tous les jours, que ce soient des mails, des notes, des corrections.
Corriger des textes, les miens ou ceux des autres, est une autre activité qui me donne beaucoup de plaisir. La correction de mon Journal, sur laquelle je travaille depuis plus de dix ans, ou récemment, la correction du livre de Thierry. Une autre chose que j’aime beaucoup faire, ce sont les sites web. J’ai travaillé ces derniers jours sur la migration et la révision de plusieurs sites, à la suite d’un problème technique qui les avait dépubliés. Comme c’étaient de vieux sites, j’avais songé à les supprimer, mais finalement, ils sont bien et je suis content de les avoir mis à jour. Et je pense souvent à créer de nouveaux sites, comme j’ai créé récemment le site Co-créer le changement, même s’ils ne sont pas très utiles et que personne ne les visite. Mais le fait de les créer, d’écrire leur contenu, d’y mettre des photos de mes tableaux, est une activité qui me fait plaisir, et qui probablement se suffit à elle même.
La traduction est aussi une activité que j’aime, c’est souvent une forme d’écriture. Pendant plusieurs mois, j’avais traduit oralement les enseignements de l’Académie de Bentinho Massaro*. C’est justement le site qui contient ces traductions audio que j’ai révisé avant-hier. À l’époque où je faisais des retraites bouddhistes, il m’est aussi arrivé souvent de traduire les enseignements. J’ai traduit plusieurs livres sur le bouddhisme, même si la plupart d’entre eux n’ont pas été publiés. Et j’avais traduit en anglais mon premier livre, Le guide du bonheur.
Je peux remarquer, quand je fais quelque chose que j’aime, que je perds la notion du temps, que parfois j’en oublie même de manger. Souvent, j’ai aussi le besoin pressant de finir ce que j’ai commencé, et j’y travaille de façon intensive jusqu’à ce que ce soit terminé : tout le reste disparaît ! D’abord, parce que je suis plus efficace quand je fais une chose à la fois, et une chose après l’autre. Et aussi parce que j’ai beaucoup de facilité à commencer de nouvelles choses, mais plus de difficulté à les terminer, et il y a toujours un stress dans l’idée de devoir terminer quelque chose, aussi quand je m’y suis mis, il faut que j’aille jusqu’au bout, et le plus vite possible.
La peinture est aussi une activité qui m’a donné de grandes satisfactions, même si je l’ai un peu laissé tomber pour le moment, pour des raisons matérielles et fonctionnelles. Mais je pense souvent à recommencer à peindre. C’est une activité qui a l’avantage, sur toutes les activités liées à l’écriture, de ne pas avoir besoin d’un ordinateur.
Une autre chose qui me donne beaucoup de plaisir, c’est étudier, que je considère d’ailleurs comme un loisir plus que comme une activité. C’est Ayya Khema* qui disait que la lecture était un loisir. Écouter des vidéos aussi. Bien sûr, de nos jours, l’étude a lieu la plupart du temps sur l’internet. Les séminaires et les formations sont en ligne. Même si le contenu est peut-être le même, on ne retrouve malheureusement pas l’ambiance qu’il y avait dans les véritables cours, séminaires, retraites. Le contact direct avec les gens, avec les maîtres, n’a rien à voir avec les chats, commentaires, et autres relations qui s’établissent de nos jours sur l’internet. L’addiction aux écrans, dans tous les domaines, même si elle offre des avantages pratiques et fonctionnels, me semble être une corruption, une dégradation et une dégénérescence de beaucoup des plus beaux aspects et des plus belles valeurs de notre existence humaine.
Même si je rêve de la création d’un nouveau monde sans argent, la création d’un monde sans informatique et sans internet serait un accomplissement encore bien supérieur. Pour l’instant, nos sociétés n’en prennent pas du tout le chemin, et quand j’entends des personnes considérées comme les plus grands esprits de notre époque parler d’un monde futur dirigé par l’IA, je me dis que tant que le monde est dirigé par la bêtise humaine, il y a peu d’espoir d’un véritable changement. Je ne désespère pas… mais il faudra sans doute arriver à un niveau de décadence beaucoup plus profond pour que les êtres humains se réveillent !
Au moins, ce matin, j’ai fait mon devoir d’écrivain : j’ai écrit ! Encore quelques tâches à terminer avant de pouvoir faire ça tous les jours, comme finir le livre sur la formation Je découvre ma mission de vie qui, pourtant, est aussi une forme d’écriture.
* Human Design : le Human Design est un système complexe de connaissance de soi qui fait appel d’une part aux dernières découvertes de la génétique et de la physique quantique et d’autre part aux anciens enseignements de l’astrologie, du Yi Jing, du système indien des chakras et de l’arbre de vie de la kabbale. Pour plus de détails : https://human-design-en-francais.simdif.com.
* Baret (Éric) (né en 1953) : disciple de Jean Klein, Éric Baret enseigne le shivaïsme tantrique du Cachemire. Il est devenu mon principal maître spirituel depuis notre rencontre en 2002.
* Bentinho Massaro : maître spirituel de la non-dualité. D’origine hollandaise, il vit et enseigne aux États-Unis.
* Khema (Ayya) (1926-1997) : née à Berlin, Ayya Khema fut ordonnée nonne en 1979 au Sri Lanka. Elle enseignait le bouddhisme theravada et la pratique des jhanas, les absorptions méditatives. Elle fonda en 1978 le Wat Buddha Dhamma, un monastère de la forêt situé en Australie, où j’ai fait ma première retraite avec elle en février 1990 (voir mon livre Le parfum de l’éveil). Elle fut ensuite mon principal maître spirituel jusqu’à sa mort.
18 avril 2021, Khanom